Une monnaie locale complémentaire n’a pas pour but de remplacer une monnaie existante. Alors qu’une monnaie comme l’euro est très utile pour fluidifier des échanges internationaux, une monnaie locale, quant à elle, est très utile pour promouvoir le territoire sur lequel elle intervient et contribuer à son dynamisme.
Une monnaie locale complémentaire peut créer jusqu’à 3 fois plus de richesses au sein de son territoire (ref : la sol violette de Toulouse). Ce que ne peut faire l’euro sur une zone aussi restreinte.
Quand on entend « créatrice de richesse », c’est le nombre de fois qu’un billet passe de main en main, générant sa valeur à chaque nouveau propriétaire.
De plus, il faut garantir que chaque billet en circulation ait son équivalent en euro dans un compte bloqué en banque, le fameux « dépôt de garanti ».
C’est pour cela que la plupart des associations promouvant une monnaie locale complémentaire choisissent une banque éthique comme le Crédit Coopératif ou la Nef. Ces banques assurent que les projets qu’elles aident à financer aient un intérêt social, culturel ou environnemental.
Par exemple, la Nef génère des emprunts pour des projets de cultures biologiques, comme une fromagerie à Selles dans le 70, ou pour des projets culturels, comme le Cercle Laïque à Dijon.
L’intérêt d’une monnaie locale c’est donc de renforcer une identité territoriale, en valorisant les bons produits du terroire, mais également de mettre en avant de nouvelles façons de produire qui soient plus respectueuses de l’environnement.